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La dernière note de Mme Sommer souligne la transformation en cours dans les médias, où, en plus des pressions économiques et juridiques ressenties par les voix les plus critiques, tout un appareil pro-gouvernemental de médias publics et privés s’est formé, contrôlant les principales chaînes d’information. À cela s’ajoutent la censure, le blocage des médias sociaux et la publication de pages web et de discours favorables au gouvernement par le biais de comptes appropriés.
Dans ce contexte autoritaire, l’élite dirigeante a réussi à coopter le Parti du mouvement nationaliste (MNP), qui était dans l’opposition jusqu’en 2015. Le parti de Devlet Bahceli, généralement qualifié d’extrême droite en raison de son opposition au multiculturalisme et de ses positions xénophobes et parfois racistes, a contribué au virage nationaliste de l’AKP, qui s’est particulièrement fait sentir dans son approche de la question kurde
Plus d’une douzaine de députés du Parti démocratique des peuples (PDP) pro-kurde ont été emprisonnés depuis la fin du processus de paix entamé en 2012 avec le leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdala Öcalan. En effet, les anciens coprésidents du parti, Selahattin Demirtaş et Figen Youksekdağ, sont en prison depuis novembre 2016. Malgré une décision de justice turque et deux condamnations définitives de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui ont appelé à la libération de Demirtaş – une décision qui pourrait également avoir affecté la détention provisoire de Yuksakdag – les anciens dirigeants du DPN restent en prison pour de nouveaux chefs d’accusation. Des milliers de membres ou de sympathisants du DPN ont été placés en détention. Entre juillet 2016 et mars 2019. 94 maires des régions de l’est et du sud-est du pays, à majorité kurde, ont été destitués et remplacés par des fonctionnaires nommés par le gouvernement et des accusés dans le cadre de procédures engagées en vertu des lois antiterroristes. Pour sa part, à la suite des élections locales de mars 2019, la Commission européenne a noté dans son rapport 2022 sur la Turquie que 48 maires élus par le DPP ont été remplacés par des administrateurs nommés par l’État, tandis que six autres maires ont été remplacés par des membres de l’AKP. En avril 2022, huit maires du DPP étaient toujours en prison. La Commission européenne a noté dans son rapport 2022 sur la Turquie que 48 maires élus par le DPP avaient été remplacés par des administrateurs nommés par l’État et que six autres maires avaient été remplacés par des membres de l’AKP. En avril 2022, huit maires du DPP étaient toujours en prison. La Commission européenne a noté dans son rapport 2022 sur la Turquie que 48 maires élus par le DPP avaient été remplacés par des administrateurs nommés par l’État et que six autres maires avaient été remplacés par des membres de l’AKP. En avril 2022, huit maires du DPP étaient toujours en prison.
Menacé à son tour d’être interdit, le DPP s’est présenté aux élections de 2023 sous un nouveau nom, le Parti de la gauche verte (GEL), bien qu’avec un logo très similaire au précédent, ce qui ne laisse aucun doute sur la continuité de la formation politique malgré le changement d’acronyme.
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