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Bien qu’il semble parfois échapper à l’esprit des Européens, l’électorat national est la colonne vertébrale du projet européen. Son énergie politique sert avant tout à élire un dirigeant et un corps législatif dans son pays. Ces politiciens dictent le message envoyé à Bruxelles et l’ordre du jour des envoyés qui les accompagnent. Si le Parlement européen peut offrir une voie pour un engagement civique direct, l’assemblée de l’UE soutient le système plutôt qu’elle ne le dirige. La plupart des électeurs n’ont aucune relation personnelle avec leurs représentants élus à l’UE, qui sont souvent choisis sur des listes de partis et siègent à la périphérie des gouvernements nationaux. En revanche, chaque électeur connaît son président ou son premier ministre. Et c’est ce dirigeant qui porte la voix de l’État membre au niveau européen.
Il est donc essentiel que les hauts fonctionnaires tels que Michel et von der Leyen coopèrent avec leurs électeurs, plutôt que de les contourner. L’objectif d’une « union encore plus étroite » exige que ses membres travaillent toujours ensemble malgré les différences politiques. L’Union bancaire, le développement des vaccins et le « Green Deal » européen sont autant d’exemples de progrès dans ce domaine. Mais si les responsables de ces programmes ne sont pas disposés à répondre aux appels des uns et des autres, tous les rapprochements du monde ne permettront pas de combler les lacunes qui restent à combler.
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