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Une autre question qui préoccupe particulièrement l’opposition est la sécurité du processus électoral, ainsi que le contrôle et la surveillance des bulletins de vote jusqu’à leur dépouillement final. À cela s’ajoutent les problèmes liés à l’enregistrement des électeurs, qui ont déplacé des centaines de milliers de personnes depuis le tremblement de terre qui a dévasté 11 provinces de l’est de la Turquie en février de cette année.
Avec tous ces problèmes sur la table, la Turquie a abordé les élections du 14 mai avec une opposition forte, unie et déterminée face à un gouvernement qui cherche à rester au pouvoir.
La grande question est de savoir si le parti au pouvoir abandonnera volontairement le pouvoir en cas de victoire de l’opposition. Le ministre de l’intérieur Suleiman Soylu a évoqué une tentative de coup d’État par l’Occident le jour des élections. Les scénarios possibles soulèvent des questions importantes : les cercles les plus autoritaires au pouvoir accepteront-ils la défaite ? Si l’opposition l’emporte, pourra-t-elle se rassembler pour établir un nouveau cadre démocratique ? L’opposition peut-elle s’accommoder d’un secteur politique et social qui la délégitime ? Un nouvel espace de coexistence peut-il être négocié après des années de polarisation sociale et de luttes culturelles acharnées ? Toutes ces questions sont d’une grande importance.
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